Sur deux roues au fil de l'eau : notre échappée familiale de la Drôme à l'Ardèche

Alexandre
17/9/2024
Lecture 11 min.

Il y a des voyages qui réveillent vos sens et nourrissent votre âme d'aventurier. Notre récente escapade familiale à vélo est de ceux-là. Laissez-moi vous emmener sur les routes sinueuses et les voies vertes de la Drôme et de l'Ardèche.

Il y a des voyages qui vous marquent, qui réveillent vos sens et nourrissent votre âme d'aventurier. Notre récente escapade familiale à vélo électrique, au départ de notre maison de Die, est de ceux-là. Pendant cinq jours, nous avons pédalé à travers des paysages à couper le souffle, rencontré des gens formidables et créé des souvenirs impérissables. Laissez-moi vous emmener sur les routes sinueuses et les voies vertes de la Drôme et de l'Ardèche.

Jour 1 : l'appel de la rivière Drôme

Le soleil se lève à peine sur Die lorsque nous enfourchons nos vélos électriques. Tenzin a opté pour un VTC électrique X-Road de chez Moustache, Lhamo pédale sur son fidèle VTT électrique 24 pouces Lapierre, et j’enfourche le Yuba Spicy Curry, la Rolls des vélos électriques pour l’itinérance, qui porte toutes nos affaires, tente, duvets et matelas compris. Nous connaissons bien les pistes et petites routes qui nous mèneront à l'embouchure du Rhône. Pourtant, l'excitation est palpable

Nous longeons la Drôme, et dès que le soleil commence à nous cuire le dos, nous faisons une halte pour nous baigner. Les reflets du soleil sur l'eau cristalline nous hypnotisent, et l’eau fraîche nous revigore, nous préparant aux kilomètres à venir. Parfois, notre route quitte le lit de la Drôme pour nous emmener au milieu des vignes, que nous voyons à perte de vue, car oui, nous sommes dans le pays de la Clairette de Die

Lhamo sur son VTT électrique 24 pouces Lapierre, avec en toile de fond les falaises du Vercors

Nous rejoignons Saillans, petite bourgade aux ruelles étroites et pavées. Ici nous faisons provision de bons produits locaux (tomates, concombres, pêches et prunes). Bientôt nous retrouvons la vélo-Drôme, que nous suivons jusqu’au moment où la Drôme rencontre le Rhône. La Drôme ne cesse de nous happer ! Chaque spot de baignade est unique, avec parfois de grandes plages de galets d'où le panorama sur les falaises du Vercors au nord et sur les 3 becs au Sud est féerique, tandis que d’autres fois la rivière se resserre, et les arbres poussent jusque dans le lit de la rivière. La tour de Crest se rapproche et grandit au fur et à mesure de nos coups de pédales. 

Bientôt nous rejoignons la réserve naturelle des Ramières, qui s’étend de part et d’autre de la rivière, accessible uniquement à pied, à cheval et à vélo, et qui abrite nombre d’oiseaux, mais aussi des castors, lieu idéal pour pique-niquer en tendant l’oreille, et en sortant les jumelles. Nous apercevons la silhouette élégante d'un héron cendré, et faisons la connaissance de nombreuses grenouilles, petites et grandes. Nous posons la tente à proximité du village perché de Grane et profitons d’une vue magnifique sur la vallée avec en toile de fond les falaises imposantes du Vercors avant de dîner au Radis Vert, un bel endroit à l'esprit bohème a la rencontre de de Patricia et Laurent, tout aussi inspirants que leur cuisine, créative, soignée et gourmande. Le lieu respire le bonheur. 

Tenzin et Lhamo se baignent dans la rivière Drôme dans la réserve naturelle des Ramières

Jour 2 : la majesté du Rhône sur la ViaRhôna

Ce matin, changement de décor. Nous laissons derrière nous la bio vallée (nom donnée à la vallée de la Drôme) et sa rivière tumultueuse pour entrer dans la vallée du Rhône. La ViaRhôna nous accueille, ruban d'asphalte qui serpente le long du fleuve-roi. Le Rhône, imposant et majestueux, nous guide vers le nord. 

Nous faisons halte dans une guinguette à Valence, le long du fleuve, et rencontrons des cyclistes qui arrivent de la Suisse après avoir longé le Rhône durant des jours. D’autres sont partis de Sète et remontent en direction des Alpes. Nous longeons des vergers sur de kilomètres avant que ne se dessinent à l'horizon des vignobles en terrasses, annonçant notre arrivée à Tain l'Hermitage. 

Nous pédalons sur la mythique passerelle Marc Seguin qui offre une vue panoramique sur le Rhône, les vignobles de l'Hermitage et les deux villes qu'elle relie, Tain l’Hermitage et Tournon sur Rhône. Attablés sur la Péniche, un slow café installé flottant, nous croisons un cyclotouriste qui nous fait part de ses portions préférées de la ViaRhôna depuis la Suisse, autour d'un verre de Crozes-Hermitage bien mérité. Nous installons la tente en bordure du fleuve.

Sur la ViaRhôna

Jour 3 : à bord du Mastrou, vers les hauteurs ardéchoises

Le train à vapeur ''Le Mastrou'' nous transporte, vélos et bagages, dans un voyage dans le temps. Les paysages défilent lentement, de plus en plus escarpés, avec en contrebas la rivière du Doux, tandis que la locomotive souffle et crache sa fumée, atteignant difficilement les 20 km/h. 

Le Mastrou remonte les gorges du Doux

À Lamastre, nous reprenons nos montures pour l'ascension vers Saint-Agrève. Les muscles chauffent, mais nos vélos électriques sont de précieux alliés. Nous testons une piste repérée sur Google Earth qui nous semblait une bonne option pour éviter la départementale, trop empruntée par les voitures à notre goût. Les premiers kilomètres sont magnifiques, en pleine forêt, mais rapidement l’asphalte laisse place à une piste 4x4 défoncée et ultra pentue, tapissée de gros cailloux. Il nous faut parfois descendre de vélo et les pousser tant bien que mal. Mais après une dizaine de kilomètres, la forêt laisse place à des prés dans lesquels paissent des vaches bien grasses. Quelques cabanons d’alpage nous ramènent bientôt à la civilisation et nous retrouvons une route qui grimpe jusqu’à un col situé à 1000m au-dessus de la mer, point d’entrée du plateau ardéchois, d’ou l’on voit s'étendre à perte de vue d’immenses forêts de pins sylvestres et de douglas. Au fur et à mesure de notre descente en direction de Saint Agrève, nous mesurons le contraste saisissant entre le monde des vallées que nous avons laissé derrière nous et celui du plateau. Ici l’austérité est palpable, dans les paysages comme dans l'architecture des maisons. Nous imaginons aisément les hivers rudes, marquées par la neige et le vent glacial. 

Ce soir, notre tente dressée face au coucher de soleil, nous savourons le silence des hauteurs. Mais bien vite, l’ambiance va se transformer : des jeunes gens arrivent au camping, habillés pour un soir de fête ! Je fais la connaissance de jeunes Diois venus célébrer le mariage de leurs amis, un couple franco-américain. Rapidement, les invités nous proposent de venir faire la fête avec eux ! Naturellement, nous nous dirigeons bientôt avec les convives vers un vieux corps de ferme bien restauré à deux pas du camping, ancienne discothèque connue dans toute la région pour ses fêtes endiablées, et ses concerts donnés par des stars mondiales du reggae ! Un lieu totalement improbable, en rase campagne… Nous sommes très bien accueillis et dansons parmi les 150 invités jusque tard dans la nuit ! C’est aussi pourquoi nous voyageons, pour ces belles rencontres imprévues, qui se réalisent dès lors que nous nous mettons en quête de sérendipité… 

Jour 4 : la descente enivrante de la Dolce Via

La Dolce Via porte bien son nom. Notre descente le long de l'Eyrieux est un festival de sensations. Les anciennes voies ferrées reconverties nous offrent un parcours en douceur à travers des gorges spectaculaires. Nous retrouvons les maisons recouvertes de tuile, des températures du Sud, et le son des cigales… C’est le moment parfait pour une première baignade dans la rivière Eyrieux ! 

Sur la Dolce Via, au-dessus de l'Eyrieux

Après avoir dépassé Le Cheylard,nous marquons une pause dans l’ancienne gare de Chalencon, reconvertie en guinguette chaleureuse. Plus loin, nous rejoignons le village de Saint-Sauveur de Montagut et dégustons les fameuses glaces Terre Adélice, confectionnées dans une ancienne magnanerie. Une centaine de parfums Bio nous attendent, des plus locaux (sorbet châtaigne, sorbet potiron), aux plus exotiques (litchi, thé vert…) en passant par les plus improbables (roquefort, ail noir ou encore piment d’espelette). Nous optons pour Amande douce, figue, rhubarbe, myrtille sauvage et frangipane. Un véritable délice !  

La vallée de l'Eyrieux depuis ''Le Terrasses''

En fin d'après-midi, nous arrivons chez Thomas, paysan en bio qui a eu la merveilleuse idée d'ouvrir un camping à la ferme en bordure de la Dolce Via. Sa guinguette, "Les Terrasses", est une véritable révélation. Attablés dans le jardin surplombant la vallée, nous dégustons des produits se son jardin, savoureux et authentiques. Thomas, partenaire de Chemins, partage avec nous sa passion pour l'agriculture biologique et son amour pour cette terre ardéchoise. Après le dîner, un de ses amis, astronome amateur, sort un télescope et nous propose de se joindre à lui pour une soirée sous les étoiles. Ce moment restera gravé dans nos mémoires comme l'essence même de ce que le slow tourisme peut offrir.

Jour 5 : le retour aux sources

Notre dernier jour de vélo nous mène à Livron-sur-Drôme. Mais ce matin, avant de pédaler, l'envie de sensations fortes nous prend : nous faisons halte pour une séance d'accrobranche au-dessus de la rivière. Suspendus entre ciel et terre, nous rions aux éclats, enivrés par l'adrénaline et la beauté du site.

Nous poursuivons la descente de la Dolce Via qui offre des spectacles naturels magnifiques jusqu’au bout, avant de rejoindre la vallée du Rhône. Nous pédalons en silence, le cœur un peu lourd de voir cette aventure toucher à sa fin. Imprégnés des souvenirs des jours passés, nous atteignons la gare de Livron, dans l’attente de TER qui nous ramènera à la maison.  

Retour dans la vallée de la Drôme

Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour vivre une aventure extraordinaire ! 

Ce voyage à vélo, tout comme les précédents, nous a rappelé l'importance de prendre le temps, de vivre l'instant présent, de se reconnecter à la nature et aux autres. Les paysages variés de la Drôme et de l'Ardèche, la générosité des gens rencontrés, la liberté ressentie sur nos vélos, tout cela a créé une expérience d'une richesse inouïe.

Cette nouvelle aventure à vélo électrique nous a prouvé qu'il n'est pas nécessaire de partir loin pour vivre un voyage extraordinaire. Parfois, les plus belles découvertes se trouvent juste au coin de la rue, ou plutôt, au détour d'une voie verte. Alors, à quand votre prochaine escapade à vélo?

Avec Chemins, vivez une aventure à votre rythme, où chaque coup de pédale vous rapproche un peu plus de l'authenticité de la Drôme et de l’Ardèche. 

Notre promesse? Une expérience inoubliable, alliant le charme des villages historiques au plaisir d'une exploration douce et respectueuse de la nature.

Explorez notre collection de voyages à vélo électrique dans la vallée de la Drôme et sur la Dolce Via

Confiez-nous vos envies, et nous créerons pour vous un voyage sur-mesure. 

Appelez-nous au 09 73 88 44 45 ou écrivez-nous sur contact@chemins.voyage

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📷 L. Pascale, ARG-ADT07, M. Dupont, A. Le Beuan

Alexandre
Ecrit pour Itinérances. Le blog du voyage en quête de sens

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